mercredi 6 février 2008

Gentil coquelicot, mesdames...

FLEURS # 5 (Coquelicot)
(Acrylique sur papier marouflé sur toile – 100 x 80 cm) – Janvier 2008.

J’ai pensé qu’il serait amusant pour vous de suivre la réalisation d’une de mes œuvres. On me pose souvent la question de la technique employée et j’ai décidé de vous offrir un petit exemple (en attendant de pouvoir inclure des vidéos sur le site) .
Le principe de base de mes partitions (bien qu’il ait varié par rapport aux débuts puisque j’avais choisi de travailler sur l’idée de hasard et donc je n’avais presque aucune idée de ce que pourrais donner l’ensemble et dans la même logique, je ne retouchais jamais mes tableaux une fois collés) est de considérer chaque morceau de papier (pas forcément carré) comme un tableau lui-même, avec une forme esquissée au départ et la couleur qui vient ensuite s’appliquer de différentes façons plus ou moins libres. Mes petits morceaux de papier sont donc rangés au sol et je peux repartir les nuances de couleurs sans perdre de vue l’ensemble, comme n’importe quelle composition picturale, les hasards et accidents étant tout aussi présents…
Je travaille en général sur une table (bien encombrée comme vous pouvez le constater) et l’avantage de cette méthode est que je peux travailler presque partout, ce qui est très pratique…
Ensuite je maroufle les papiers sur la toile, puis reprend parfois des petits détails, essayant de garder l’impression d’ensemble et choisissant parfois d’en laisser subsister quelques uns « ratés » qui apportent un « plus » à l’ensemble.
Une fois la toile marouflée, je m’éloigne en général de quelques pas sans la regarder (C’est un moment très fort, évitez donc de me téléphoner à ce moment-là…De toutes façons, je ne répondrai pas…) , ce qui me permet lorsque je me retourne, de découvrir un tableau inconnu, bien que très familier (je peux parfois passer des semaines, voire des mois sur une seule partition), sur lequel je peux déjà avoir un certain recul et une première impression …

Celle que m’a laissé ce tableau à ce moment a été : Légèreté et transparence, ce qui m’a étonné car je l’ai peins avec une matière très épaisse, cherchant la sensualité, quelque chose d’instinctif. Je l’ai par la suite un peu retouché, essayant de garder intacte cette impression première…


PS : Vous noterez que dorénavant je dispose les photos les plus récentes en haut du blog, comme, je crois, c’est logique…

23 commentaires:

Jean-Louis MAGNET a dit…

Je voudrais ajouter, en regard de ces images, un texte que Cécile m'avait envoyé et qui m'a stimulé encore plus à tenter de saisir ce coquelicot fragile et sauvage...

" Coquelicot n.m ( onomat . ) . Plante herbacée à fleurs rouges , aux sépales caducs , mauvaise herbe commune dans les champs de céréales . ( Famille des papavéracées )
Petit Larousse illustré

« Ils étaient lourds . »
Louis-Ferdinand Céline évoquant ses contemporains .




Les coquelicots


De l’éclosion , ils ont gardé la fripure soyeuse . Enclose il y a peu , dans un fourreau velu de velours vert .
Gracieusement posés sur des tiges au duvet légèrement hérissé , en suspend au dessus de l’étendue rocailleuse , aux caresses de l’air, ils ondulent . Échappant à la pesanteur. Rayonnant de leur grâce en sursis.
On délaisse toujours le plus proche pour un , plus éloigné . On vient toujours de cueillir le plus rouge jusqu’à ce que , de nouveau , on ait levé les yeux .

Projet enfantin qu’une telle cueillette .

Du frémissant bouquet que l’on porte en triomphe , ne reste en effet soudain plus qu’une poignée de tiges décapitées , où seuls subsistent des pistils , que l’incandescence pourpre orangé a désertés .
Comme peut-être , tout ce qu’on croit apprivoiser , saisir .
Au bout du compte , un amas de tiges vaines , où , l’espace d’un instant a resplendi l’illusion de la couleur .

Et pourtant , l’incarnat des coquelicots , si éphémère qu’il soit, est autrement plus esthétique que le « Poussière tu es … poussière etc … » des Écritures .
Plus coloré et plus élégant aussi : la flétrissure n’a pas de prise sur eux . Les coquelicots ne fanent pas . Dans leur précarité gracile , les pétales , conservent , émouvant et précieux , le froissement de l’embryon végétal . Ils s’envolent , aériens , dispersés par le vent . Angéliques .

Dominant cette absence où palpite encore le songe floral teinté d’écarlate , les yeux de Berthe . D’une pesanteur d’ardoise contenue . Dans ce ciel d’orage , brille , émue et amusée , la sérénité de celle qui sait qu’aux enfants la fin de l’insouciance vient toujours trop tôt ."

Pinux a dit…

C'est merveilleux de pouvoir jeter un œil dans ce lieu de gestation si fermé d'ordinaire et de découvrir quelques instantanés du cheminement vers le tableau qui sera livré à nos regards.
Belle initiative ! J'espère qu'elle aura des suites. Je pense que le blog se prête plus à ce type de documents qu'à présenter des reproductions d'un travail de peinture.
Joli texte !

Cécile a dit…

Mon improbable et virtuel bouquet , aujourd'hui comme du haut de mes quatre ans , j'aurais rêvé qu'il ressemble à cette toile flamboyante.

Pinux a dit…

Un bouquet de dynamite !

Jean-Louis MAGNET a dit…

Toile flamboyante, je le confirme...Mais impossible à saisir correctement en photo ! J'ai essayé avec plein de lumières différentes, rien à faire ! Cette toile "rend" beaucoup mieux en "vrai" que sur cette photo, la moins imparfaite du lot pourtant...
Sans doute que si mon ami pinux était là, lui, réussirait...

A propos, je signale à tous et à toutes que le lien vers son site que j'avais donné sur mon propre site est invalide, voici donc, pour les amateurs de belles découvertes, l'univers de mon très vieil (22 ans tout de même!) ami pinux:

http://membres.lycos.fr/provinciales/index.html

Bonne ballade en province!

wam a dit…

Qu’est ce qu’elle a la photo ? Elle est très bien cette photo !!!!

Le rendu est superbe, cette fleur est belle, sauvage, fragile, sensuelle, flamboyante, généreuse.

Le coquelicot mène a des sources d’inspiration bien diverses, Riccardo Cocciante lui a dédié une chanson « Il mare dei papaveri «

Intéressante l’idée de capter quelques instants du processus de création :)

Beatrice a dit…

Joli coquelicot, éclos comme s’il offrait sa passion, sa fraîcheur, léger, aérien et sauvage a la fois ! Synonyme de désir ? Sans aucun doute !

Jean-Louis MAGNET a dit…

Je n'ai donc pas trop trahi le texte de Cécile, alors ? Ni trop tapé "à coté" de ce que je recherchais (même s'il y a toujours des surprises par rapport à ce qu'on avait prévu au départ.)?
Merci de m'aider à me débarrasser encore plus vite des doutes qui surgissent systématiquement...
Je viens de finir diverses fleurs en petit format et j'attaque bientôt un perce-neige en grand format: Après les rouges, j'ai envie d'un festivals de blancs ! Et puis c'est la saison...
Ensuite, je pense réaliser quelques fruits, dans un jardin, c'est nécessaire...
La date de l'exposition "Le jardin des sentiments" devrait être fixée dans le courant du mois, il me tarde de voir pousser mes idées en germes...

Cécile a dit…

On a tous hâte je pense de poursuivre l'exploration du jardin extraordinaire ...
Tiens , je me demande si tu as prévu une petite place pour les violettes . Avec les perce-neige elles sont les premières à pointer leurs discrètes corolles ... C'est tout un travail parfois de les dénicher fin février début mars ...
Et les giroflées ravenelles , poivre des murailles , petites fleurs aux pétales grenats et jaunes veloutés plus odoriférants que voyants ?
J'avoue un faible pour les fleurs aériennes ou discrètes ....

paintblack a dit…

Tes coquelicots et fleurs me font un petit peu peur, peut être aussi ta manière d'envisager (figurer) la peinture mais c'est sans problèmes et en toute amitié. Par contre je trouve que "façade inside" est une vraie réussite, j'adore les partie bleue et ocre de cette pièce...
à bientôt.

Jean-Louis MAGNET a dit…

Que le rhume des foins qui me gâche les plaisirs du printemps depuis ma plus tendre enfance puisse provoquer chez moi la phobie des fleurs, ça se comprendrait, mais de ta part, mon ami paintblack, celà me surprend !
Plaisanterie à part, comme tu le sais, je reste très ouvert aux remarques et critiques, surtout de la part de personnes que j'apprécie pour leur talent et leur personnalité, comme toi. Et puis la critique est souvent ce qui permet d'avancer, de prendre du recul parfois, alors si tu veux bien développer ce qui te gène dans ma façon d'envisager la peinture, ça pourrait éventuellement déboucher sur un débat interressant.

Comme je l'expliquais dans un sujet précédent, je tente de m'attaquer à un sujet difficile car très connoté: Avec en tête Carole Benzaken et Georgia O'Keeffe et avec ma pratique propre, j'essaie de trouver ma voie...


J'en profite pour donner le lien vers ton blog:
http://paintblack-paint.blogspot.com/

Jean-Louis MAGNET a dit…

Pour répondre à Cécile: Je n'ai pas prévu de violettes dans l'immédiat, mais pour la raison citée plus haut, je préfère les fleurs précoces en général, celles qui pour mes voies respiratoires sont inoffensives...

paintblack a dit…

je n'ai rien contre les fleurs, pas de rhume, pas de phobie. tu parle d'un sujet connoté... (bof),de Carole Benzaken et Georgia O'Keeffe tu peux aussi ajouter Manet: Benzaken ,Georgia O'Keeffe viennent de la il me semble, toi je te vois dans la veine d'un Francois Rouan et j'ai l'impression que tu te trompes de cible: les deux concepts sont radicalement différents, avant mai et après mai pour les fleurs avant support surface après support surface pour la peinture.
à bientôt, il se fait tard...

Jean-Louis MAGNET a dit…

Il me semble que le travail de Carole Benzaken (dont voici le lien vers le site officiel: http://www.carolebenzaken.com/) doit beaucoup aussi aux recherches formelles de gens ou de groupes tels que support/surface et je pense que je me suis aussi nourri de ces expériences-là, plus ou moins consciemment, comme la plupart d'entre nous...
Pour ce qui est de Manet, j'avoue je lui échangerais volontiers le "g" qui est en plus dans mon nom contre un peu de la sensualité de sa touche... J'essaie d'atteindre quelque chose qui pourrait s'en approcher par des biais détournés sans doute, et pour ça il faut peut-être que je me heurte à certaines contradictions. Peut-être même que toute ma vie pourrait se résumer à une recherche constante et déspérée pour tenter de marier des extrêmes inconciliables(la carpe et le lapin ?). Peut-être que ce qui m'excite, c'est d'arriver à trouver un lien, une filiation entre "facade inside" et ces fleurs qui te laissent dubitatifs, entre le "marteau" et les "constellations", entre mes partitions et mes installations. Sans doute que sur le fond tu as raison, mais il suffit de se rappeler de notre façon de travailler (pourtant à quelques mètres l'un de l'autre) aux Beaux-Arts, pour voir que nous ne fonctionnons pas de la même façon...
J'ai conscience d'une partie de ce que tu expliques, pour le reste, je cherche encore, je m'interroge, je doute (très souvent et beaucoup, comme tu le sais) mais j'avance...

Merci pour tes remarques toujours bienvenues.

Pinux a dit…

Soyons constructifs, voyons !!! Le problème de ce gentil coquelicot est qu'il est méchant ! Il vous explose au visage, ce qui n'est guère agréable de la part d'une fleur, non ? De la dynamite, j'te dis ! Problème de valeurs et de rapports de couleurs... Et aussi, pour parler comme le photographe que je suis, problème de cadrage : tu cadres trop serré ou trop large mais tu ne cadre pas juste ! Tes bouquets (superbes), eux, tiennent la route, il faut que tu penses à bien composer pour une fleur isolée, le bon rapport au cadre... Manet l'avait bien avec son asperge... Comment donner une telle présence à une simple asperge (sans charme) ? Même question pour le coquelicot charmant.

Jean-Louis MAGNET a dit…

Mais tout celà est fort constructif, au contraire. Je ne garde pas tout, mais il y a des choses à prendre et à débattre dans vos remarques.
Nous sommes là dans une discussion qui touche à quelque chose d'essentiel mais aussi de relativement subjectif: Degas pouvait choquer le public du 19ème siècle par ses cadrages hardis, inspirés directement de la photographie, et aujourd'hui, même avec le recul de notre oeil habitué à la caméra, certaines de ses compositions peuvent paraitre à la limite de se "casser la figure. Mais je trouve que justement c'est ça qui donne sa puissance à ces travaux-là, sa particularité.
Le fait que cette fleur "explose" est une volonté délibérée de ma part: Je veux avant tout échapper à la mièvrerie (et c'est bien pour ça que j'ai voulu me "frotter" à ce sujet, justement le plus délicat il me semble dans ce domaine) , lui tourner le dos le plus radicalement possible (quitte à tomber dans d'autres pièges). Je veux éviter la représentation convenue et j'assume ce qui pourrait parfois passer pour de la maladresse, parce que je la trouve justement pleine d'intensité, ou de vie, ou d'autre chose...

Il y a l'oeil, et je connais le tien, et celui de paintblack, je ne les remet même pas en question, il y a ce qu'on veut faire passer et les moyens dont on dispose pour les faire passer, je ne suis hélas pour moi, pas Manet, alors j'essaye d'être autre chose, quitte à tâtonner, peut-être... Mais il y a quelque chose qui me plait fondamentalement dans ce coquelicot et je vais continuer de creuser ce sillon.

Pinux a dit…

Surtout reste Jean-Louis Magnet ! et ne sois pas un néo-Manet, ce qui me semble moins intéressant.

Jean-Louis MAGNET a dit…

Je crois que ce qui fait notre singularité en tant qu'artiste, ce sont nos défauts, défauts que l'on peut, à force de travail et d'obstination, transformer, voire sublimer en quelque chose de totalement personnel...
Sinon, on peut aussi être génial, hyper-doué, talentueux à l'extrème, mais bon,il n'y a sans doute qu'un Picasso par siècle...

Jean-Louis MAGNET a dit…

Ce petit débat engagé m'a donné envie de relire un vieil article de Jean-luc Chalumeau sur Carole Benzaken, paru en 1994 dans la revue "Ninety" et que j'avais lu il y a longtemps, bien avant de songer à peindre des fleurs à mon tour...
Je vous en ai donc selectionné quelques extraits (si vous souhaitez lire l'article en entier, je peux vous l'envoyer par mail) pour les soumettre à votre sagacité, car celà me parait assez en rapport avec le sujet...

...L'œuvre d'art n'est pas une image, et Carole Benzaken ne fait pas des images de tulipes. Mais le peintre -même abstrait - a besoin d'un sujet et le « sujet » de Benzaken, ce sont en effet des tulipes. Non pas celles de la nature, qu’elle aurait observées dans son jardin ou bien lors d`un séjour dans la Hollande « pittoresque ». Non : de médiocres photographies tirées de catalogues de marchands de graines ont fait l'affaire... C'est avec cette modeste source de motifs que l'artiste s'engage dans le problème de tout vrai peintre, ne redoutant rien tant que de ne produire que de la figure représentative, ou bien que de l'abstraction sans sujet ni contenu, réduite à n'être plus que de la « décoration » (terme totalement péjoratif, depuis Kandinsky et Mondrian jusqu'à Pollock et Newman, malgré les méritoires efforts sémantiques de Matisse qui revendiquait volontiers l'étiquette). C'est Krauss encore qui remarque que les grands Pollock comme les grands Mondrian sont fondés sur une structure d'oppositions : « pposition de la ligne et de la couleur, du contenu et du champ, de la matière et de l'immatériel. Le sujet est alors l'unité provisoire constituée par l'identité des contraires - la ligne devenant couleur, le contour devenant champ, et la matière lumière ».
...Il importe que ces fleurs, devenues peinture, échappent à la fois au statut d'image de catalogue et à celui de traduction naturaliste d'un objet réel Nous sommes en plein dans 1'alternative figuration/abstraction qui est vraiment le problème constant de la peinture. Ces tulipes sont prétextes à peinture et la picturalité échappe au sujet tout en s'appuyant nécessairement sur lui. Pollock désignait le processus par lequel s'accomplissait chez lui cette opération « l'énergie et le mouvement devenus visibles ». N'était-ce pas la même chose, au fond, pour Manet, qui prenait soin de choisir des pivoines quand il s'agissait de peindre des {leurs, parce que leur exubérance, où la couleur prune sur une forme incertaine, convenait particulièrement bien à sa touche généreuse et sensuelle. Les tulipes de Carole Benzaken sont, à l'évidence, affaire de touche : elles sont cousines de ces pivoines-là. La touche est généreuse en effet, et sensuelle aussi: Manet décidément. Mais un Manet qui attrait pu méditer la peinture d'un Pollock dont on sait qu'elle était faite de « souvenirs arrêtés dans l'espace ».
Et voilà comment le contour devient champ, et la matière. lumière. Ces tulipes très « peintes », qui affirment avec tant de gourmandise la touche qui les a fait naître, sont présentées selon un principe de sérialité que l'on pourrait appeler la répétition différencielle. Multipliées, mais réparties aussi en plans-séquences qui cassent la monotonie possible du tableau, les tulipes de Carole Benzaken jouent sur les changements d'échelle, sur la simultanéité, sur les principes de I abstraction dite alI-over. Elles ne sont jamais peintes sur une surface : chaque tableau les saisit en tant qu'elles animera plusieurs surfaces distinctes, éventuellement contradictoires, avec tous les risques d'écroulement du tableau qui en résultent.
C'est en se tenant, pour chaque tableau, à l'extrême limite de son autodestruction que Benzaken panent au sommet de son art. Elle invente alors une structure d'oppositions qui est jeu, plaisir et risque. Et le plaisir est d'autant plus intense que le risque a été plus grand. Les tulipes de Carole Benzaken ne sont décidément pas des natures mortes. Pas plus que l'asperge de Manet, dont Georges Bataille voyait si bien que "Morte, elle est en même temps enjouée".
L'asperge et les pivoines de Manet hier, les tulipes de Carole Benzaken aujourd'hui n'enseignent finalement qu'une seule chose vraiment essentielle : la peinture doit être vivante, ou alors elle n'est pas.

Beatrice a dit…

Pinux a dit:
Le problème de ce gentil coquelicot est qu'il est méchant ! Il vous explose au visage, ce qui n'est guère agréable de la part d'une fleur, non ? De la dynamite, j'te dis !

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Sauf si on veut décrire le "désir" justement, n'est t'il pas lui aussi une sorte d'explosion?
le désir, la passion, peut exploser a n'importe quel moment !
et cette toile l'illustre à la perfection.

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Jean-Louis Magnet a dit...
je ne suis hélas pour moi, pas Manet, alors j'essaye d'être autre chose, quitte à tâtonner, peut-être... Mais il y a quelque chose qui me plait fondamentalement dans ce coquelicot et je vais continuer de creuser ce sillon.[/b]

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Pourquoi "helas" ? vous êtes vous! point barre :) et oui continuez a creuser, vous êtes sur la bonne voie

Jean-Louis MAGNET a dit…

Merci à tous pour votre soutien et aussi pour votre franchise, les deux sont les bienvenus...
Les dates de l'exposition parisienne seront bientôt définitives (ce serait en mai). Il reste encore pas mal de petites choses à régler, je vous en dirai plus bientôt... En attendant, comme c'est original, je peins des fleurs (mais pas seulement...)

scat a dit…

Bravo pour ce travail original et merci pour les liens vers les autres artistes qui permettent de mieux comprendre votre démarche. Je trouve que dans les expositions, le public manque souvent d'informations sur les influences et les réflexions des artistes.
Je suis sûr que votre exposition va être une réussite.

Anonyme a dit…

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