dimanche 17 mai 2009

Arbre invisible N°2 - Etape 2 : Les repérages sur place et la finalisation du projet

Pour cette installation, j’avais le choix entre plusieurs lieux mais après ma visite sur place celui de cette petite chapelle isolée du bourg m’est apparu comme étant le plus judicieux. En effet j’ai remarqué lors de la première version de cette installation, qu’elle requérait l’environnement le plus sobre possible.


Cette œuvre , comme toutes mes installations est réalisée en fonction du lieu, je tiens en effet beaucoup compte de l’échelle, des proportions, de l’ atmosphère et de l’histoire du lieu. La chapelle étant très petite et presque carrée, (l’installation sera quasiment inscrite dans un cube de 350 cm de coté ) je pars donc d’un format adapté en prenant soin de laisser une distance suffisante autour de l’œuvre afin qu’elle « respire » et que les spectateurs puissent circuler et passer sur les cotés. Il y aura donc finalement plus de plaques (25 au lieu de 10) que la première version de l’œuvre, mais elles seront d’un format plus réduit (20 cm de coté au lieu de 30) et elles seront aussi juxtaposées…


Voici donc quelques photos de la chapelle (l’intérieur est quasiment impossible à photographier de façon satisfaisante sans un matériel plus sophistiqué que celui dont je dispose), ainsi qu’un montage rapide pour se rendre mieux compte de l’effet général.

mardi 12 mai 2009

ARBRE INVISIBLE N°2 - Etape N°1: La conception

Comme toutes mes œuvres, une installation pour moi doit avant tout avoir un sens : Un sens par elle-même mais surtout un sens par rapport au lieu dans lequel elle est crée, et cela est parfois très long et complexe car je cherche avant tout la cohérence et la pertinence. L’aspect esthétique est ensuite presque secondaire, je pense que si une idée est belle, la beauté de l’œuvre qui en découle s’imposera tôt ou tard d’elle-même.
De ce fait, dans mes installations, le travail de réalisation (y compris la peinture) est de loin le plus rapide et le plus facile. Il faut voir la conception d’une installation comme une sorte d’iceberg dont la surface invisible (le temps de la conception, avec tous les questionnements, les remises en questions que cela implique) serait bien plus importante que la surface visible. Une fois que j’attaque la réalisation, avec ses choix de matériaux, ses expérimentations souvent très nombreuses qui remettent parfois en question certaines données théoriques, c’est la partie la pus « amusante » qui commence.


Pour ce qui est de cette installation, la principale gageure pour moi est de faire en sorte que le mouvement reste fluide, c'est-à-dire que les plaques ne puissent jamais se toucher et les fils ne jamais s’emmêler, ce qui est un vrai casse-tête. Pour la première version de l’installation de laisser des vides entre chaque plaque (un peu comme le principe des « constellations ») Ici, je souhaite essayer un autre principe : Ne pas laisser de vide dans le « dessin » de l’arbre, mais par contre, répartir les plaques en plusieurs rangées en profondeur (contrairement aux plaques constituant « l’arbre invisible N°1 », installées sur une seule rangée.)
Pour cela, il a fallu que je conçoive un canevas un peu compliqué pour un « non-matheux » de ma trempe (mais si certains d’entre vous veulent s’amuser à m’en proposer d’autres pour de futures réalisations, avec le plus de plaques et le moins de rangées possibles, je leur en serais très reconnaissant…) que je vous livre, ainsi qu’un petit schéma du système d’accrochage de l’installation.

vendredi 1 mai 2009

ARBRE INVISIBLE N°2 - De la conception à la réalisation

Comme vous le savez, je suis du genre touche-à-tout, instable et curieux de tout, comme on me le reproche parfois ( ceux qui ne savent pas dans quelle « case » me placer) et donc jusqu’ici je n’étais pas vraiment habitué à refaire 2 fois la même installation, même avec quelques variantes. S’il y a une certaine continuité dans la chronologie de mes installations (depuis « derrière l’arbre » en 1997) , jamais jusqu’ici je n’avais repris, modifié et adapté une idée d’installation déjà réalisée. Un certain nombre de données me poussent cette fois-ci à le faire.
L’envie d’abord : Dès le début de la réalisation de « l’arbre invisible » en 2006, j’avais en tête l’idée de le refaire en le modulant. Idem pour les « mauvaises graines » de l’été dernier.
Le contexte ensuite : Jusqu’ici je me rendais sur les lieux qui m’inspiraient et je faisais de fréquentes visites entre la conception et la réalisation de l’installation, qui me prenais en général plusieurs mois. Dans le cas présent, je suis à 5 heures de route des lieux et je n’ai que 2 mois pour réaliser non pas une mais deux installations, sans compter les ateliers que je vais animer dans le cadre du festival et sur lesquels je réfléchis aussi afin de les intégrer directement à mon travail d’une manière que j’expliquerai plus tard…

J’ai l’intention, comme je vous l’expliquais précédemment, de vous faire suivre presque en temps réel, étape après étape, la réalisation d’une de ces deux installations…
Voici déjà une vue schématique et un montage photographique de la future œuvre, c’est une partie de l’avant-projet que j’ai envoyé à l’association «Centrale 7 » qui organise ce premier parcours d’art contemporain en pays segréen (Haut Anjou). Je vous livre aussi (je vous le copie dans le premier commentaire) une partie de la note d’intention qui l’accompagnait… Depuis la confirmation de ma sélection, j’ai eu le temps de demander plusieurs renseignements (et aussi quelques photos qui m’ont aidé à préciser mon projet) aux organisateurs, j’ai donc commencé à réfléchir à un certain nombre de choix techniques primordiaux. Depuis, je me suis rendu sur place et j’ai pu choisir précisément les lieux d’emplacements définitifs, prendre les dimensions ainsi que les photos nécessaires. Je vous montrerai tout cela très bientôt…