dimanche 21 juin 2009

ARBRE INVISIBLE N°2 - Etape 4: Le montage

Monter une installation est rarement une tâche facile mais comparée au chantier impressionnant des "Mauvaises graines N°2", celle-ci a fait figure d'agréable promenade de santé et à part mes petits soucis de vertige (la corniche est tout de même à près de 4 m de hauteur) et quelques noeuds un peu compliqués, tout s'est très bien déroulé... Il nous a fallu environ 6 heures à deux pour fixer le système d'accrochage (que j'ai oublié de photographier), régler la longueur de chaque fil et monter chaque rangée à la bonne hauteur. Un simple travail de précision finallement, amplement récompensé par la satisfaction d'avoir plutôt bien pensé le système d'installation général: Ca "fonctionne" exactement comme je le souhaitais !

Quant à l'effet rendu, c'est à chacun de juger, mais pour ma part et pour m'être promené seul (je crois qu'il vaut mieux voir cette oeuvre tout seul et à une heure calme de la journée - Et d'ailleurs je ne regrette pas ce choix d'une petite chapelle discrète et isolée) autour de cet "arbre invisible N°2", j'y trouve le potentiel méditatif que j'espérais y trouver, même si, comme à chaque fois, et malgré la plus soignée des préparations possibles, c'est avant tout une surprise, quelque chose de totalement inattendu et qui semble venu de nulle part...

lundi 15 juin 2009

ARBRE INVISIBLE N°2 - Etape 3: La réalisation

Après tous ces questionnements et décisions d’ordre théorique, j’en suis arrivé au stade de la peinture. Je peins séparément chaque plaque, qui sera ensuite percée pour la suspension et numérotée de façon la plus discrète possible (je suis obligé d’une manière générale d’utiliser énormément la numérotation dans mon travail)
Le principe de cette œuvre ( d'où en partie son titre d'arbre "invisible" ) est que seul ce qui est vide (donc invisible) est peint et que ce qui est visible dans la réalité est ici manquant et en creux. Une peinture en « négatif », en quelque sorte…
Concernant les aspects purement techniques de cette œuvre, je peins sur des plaques de styroglass (plus léger et moins fragile que le verre mais plus proche de la transparence du verre que le plexiglas.) avec une laque Glycéro brillante qui m’intéresse pour sa fluidité et son potentiel de translucidité (lorsque les plaques passent devant une source de lumière, cela crée des nuances très intéressantes), contrairement aux « ombres », qui sont peintes avec de l’émail à froid sur verre.
C’est un travail assez long et minutieux mais qui me change très agréablement des immenses surfaces rouges des « Mauvaises graines ».
Ceci dit prochain « arbre invisible » sera certainement beaucoup grand, j’ai déjà très envie de voir ce que ça pourrait donner avec des plaques plus grandes…