Me voici donc de retour de Chalon sur Saône où j'ai pu enfin me rendre sur les lieux d'où a été réalisé le calotype qui a servi de base à mon tableau.
Je reviens sur ce message de pinux auquel j'avais réagi en expliquant qu'il avait deviné une de mes intentions premières: "Ce qui aurait été intéressant dans ce travail, c'est d'avoir fait subir à la vue de Fortuné Joseph Petiot-Groffier le même traitement que celui infligé à ta chaise, voire de mêler des vues passées à une vue contemporaine de ce paysage. Je pense que ça aurait encore plus collé à ta démarche."
Je suis donc allé sur place dans l'intention de recueillir cette image pour donner une suite à ce tableau, mais comme je le craignais, la topographie des lieux a considérablement changé depuis l'époque du cliché et pour pouvoir obtenir le même cadrage, il aurait fallu que je me fasse hospitaliser d'urgence (ce que je préfère éviter...) car un hopital se trouve à présent à l'endroit même d'où le cliché é été pris, c'est du moins ce que j'ai pu constater... J'espère néanmoins arriver à quelque chose avec le cliché que je vous livre.
Je ne regrette en tout cas pas le déplacement car Chalon est une fort jolie ville dont le musée Niepce à lui seul vaut le détour, j'y ai glané une foule d'idées pour des travaux à venir, quant au vernissage, il a été très chaleureux, les oeuvres sont très bien mises en valeur. Bref, un très bon séjour !
Je me prépare à présent pour Metz et Paris avec de nombreux nouveaux travaux que je vous présenterai très bientôt.
dimanche 8 mars 2009
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8 commentaires:
Bravo, ce sont de très bonnes nouvelles, contente de voir que le séjour s'est bien déroulé!
Effectivement les lieux semblent avoir pas mal changé, mais il y a toujours les repères tels que le clocher.
Quelles sont les dimensions de ton tableau? Il semble assez imposant.
La feuille en dessous est ce le texte que tu leur a envoyé?
encore toutes mes félicitations, c'est vraiment très réussi :)
Ah oui ! y'avais pas de voitures du temps des pionniers de la photographie. As-tu savouré un bon vieux révélateur cuvée 1826 ? A consommer avec modération...
Il n'y avait pas de voitures, certes mais en tout cas ce musée met en avant de manière très interessante le rapport des gens à l'image(pas seulement les spécialistes ou amateurs, mais aussi le "grand public" dans son ensemble). Je suis toujours étonné de constater que chaque invention majeure (mais étaient-elles seulement perçues comme ça à l'époque, pas si sûr...)a vu, et ce d'une manière très rapide, une floppée d'avatars, d'inventions plus ou moins incongrues, d'utilisations saugrenues, étranges et surprenantes, comme par exemple, et je l'ai appris à cette occasion: la photographie stéreoscopique (les photos en relief), mise au point dès 1844 et ayant connu une popularité très forte sous le second empire !
Je me souviens qu'il y avait un appareil de ce genre (modèle années 60)chez moi lorsque j'étais gosse et je trouvais ça magique!
Bref, j'ai passé pas mal de temps dans cette partie du musée...Oui, bon, je sais, ça a un rapport avec mon travail, mes préoccupations sur l'image en relief, etc. Deviendrais-je quelque peu obsédé par tout ça ?
Et pour ce qui est de savourer, il y a bien mieux que le révélateur dans la région, tu t'en doutes ;)
wam a dit:
Quelles sont les dimensions de ton tableau? Il semble assez imposant.
La feuille en dessous est ce le texte que tu leur a envoyé?
Le tableau en question fait 50 x 70 cm, il est donc plutot d'un format moyen et effectivemment, le texte que l'on voit en dessous est bien celui que je vous ai copié ici en introduction.
Je suis actuellement en train de travailler sur des formats beaucoup plus imposants (100 x 100 cm en moyenne mais aussi des polyptyques), c'est assez long, mais celà faisait un moment que je n'avais pas pu travailler en grand et celà me manquait...
Merci pour tes éclaircissements, travailler en grand ça te réussit :)
Je suis toujours étonné de constater que chaque invention majeure (mais étaient-elles seulement perçues comme ça à l'époque, pas si sûr...) a vu, et ce d'une manière très rapide, une floppée d'avatars, d'inventions plus ou moins incongrues,….
Parfois les chercheurs ont la même idée, c’est une évolution constante et chaque « avatar » peut emmener une idée supplémentaire, une amélioration, au fond c'est une sorte de compétition, en fin de compte ce n’est que du bénef pour l’utilisateur final!
Tout est perfectible! :)
Bref, j'ai passé pas mal de temps dans cette partie du musée...Oui, bon, je sais, ça a un rapport avec mon travail, mes préoccupations sur l'image en relief, etc. Deviendrais-je quelque peu obsédé par tout ça ?
Au vu des résultats, c’est une bonne obsession :)
wam a dit: Parfois les chercheurs ont la même idée, c’est une évolution constante et chaque « avatar » peut emmener une idée supplémentaire, une amélioration, au fond c'est une sorte de compétition, en fin de compte ce n’est que du bénef pour l’utilisateur final!
Je suis d'accord avec toi mais ce qui me fascine là-dedans, c'est le rapport des gens du "public", avec le coté "sacré" ou "magique" de l'image et aussi la façon dont un objet peut devenir un objet de culte et ce qui m'étonne dans le cas de la photo, c'est que ce rapport quasi sacré que nous avons avec son origine, ses balbutiements (au point d'en créer des musées)ne semblait pas exister au début, sans doute la majorité des gens n'y ont-ils vu qu'un gadget amusant...
Pour revenir à ce coté "magique" de l'image et de sa restitution, je suis par exemple toujours très étonné de constater la fascination que peut excercer le dessin , même envers un public qu'on pourrait croire hyper-blasé devant les images: Donnez un crayon à n'importe quel type sachant dessiner et hop, n'importe quel ado est subjugué... J'en fais l'expérience très souvent et ça me surprend toujours autant...
L’image est magique, et ce depuis toujours, retrouver un fragment de vie, de situation, avec tout le bagage historique qu’elle véhicule.
Nous sommes tous, a des degrés différents, attirés par le passé, ce sont nos racines, la photo nous permet de replonger dans cet univers, cette mémoire qui nous est inconnue.
Au début tout était nouveau, donc l’intérêt de faire un musée était moindre, je pense qu’a l’époque cet appareil était réservé à une certaine élite, imagine un photographe avec son cube en bois, son trépied sillonner les contrées, il devait susciter beaucoup de curiosité, c’était un événement !
Pouvoir conserver l’image de ses proches lorsqu’on n’avait pas les moyens de se faire tirer le portrait par un peintre, a du susciter un certain engouement, mais sans doute qu’a l’époque ils ne pensaient pas que cet instrument allait prendre une telle envergure.
Et puis lorsqu'on pense a ce qu'a fait Muybridge, non seulement le fait d'avoir filmé un cheval au galop, mais aussi l'étude qu'on a pu faire sur les mouvements a partir de ses films, et qui ont été repris notamment en peinture, c'était presque irréel pour l'époque!
Pour revenir à ce coté "magique" de l'image et de sa restitution, je suis par exemple toujours très étonné de constater la fascination que peut exercer le dessin , même envers un public qu'on pourrait croire hyper-blasé devant les images: Donnez un crayon à n'importe quel type sachant dessiner et hop, n'importe quel ado est subjugué...
… Pas que les ados :) c’est la magie de la création, pouvoir créer des images à partir d’une feuille et d’un bout de crayon, en faire quelque chose de tangible, voir la dextérité du dessinateur qui fait naître des images, reproduit un objet, fait un portrait c’est captivant, la feuille blanche se transforme en quelque chose de précieux, d’unique.
Et ça c’est fabuleux !
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